jeudi 6 août 2009

Blessure en sport et prévention



ENCORE UNE BLESSURE ! POUVAIT-ON LA PREVOIR ?
La blessure du sportif devient un élément perturbateur important dans le monde sportif moderne. Elle est de plus en plus présente au quotidien . Combien de sportifs ont vu leur carrière se briser, momentanément ou définitivement à cause d’une blessure.En football professionnel, les clubs doivent multiplier leur effectif par deux pour avoir une équipe compétitive. Pourquoi ces mêmes clubs, ces fédérations, ces sportifs, eux mêmes, n’investissent-ils pas dans la prévention ?Bien sûr que la prévention a fait d’énorme progrès mais pour très peu de résultat. On a privilégié l’hygiène de vie avec la diététique, l’aide psychologique, les équipements adéquats et les méthodes de travail avec des responsables de plus en plus compétents. Malgré tous ces progrès, les blessures augmentent toujours !

Et si on prenait le problème à l ‘envers ? Pourquoi je me blesse ?
Si je pars d’un problème à l’ischio-jambier(on peut l’appeler : élongation), c’est une blessure très fréquente. J’ai veillé à tout les types de prévention (fatigue, alimentation, matériel, échauffement …..) et je me blesse quand même à l ‘occasion d’un sprint.

Etudions bio mécaniquement pourquoi cette tension violente mais logique, a pu entraîner cette élongation ?
Rôle des ischios-jambiers :
----ils font partie des muscles de la statique, ce qui entraîne un tonus important et évoluent rapidement vers la rétraction.----ils sont soumis à des tensions très fortes dans la course, l'activité des ischio-jambier intéresse plus des 2/3 du temps de cycle complet de la jambe, ----ils sont soumis à plusieurs rythmes et régimes de contraction pour couvrir le cycle de la foulée.----Ils passent de la phase concentrique (retour de suspension) à une phase excentrique lors de la coordination avec le quadriceps et du freinage dans l'appui du pied en pré-appui.

L’ ischio-jambier est formé par trois muscles (Demi-tendineux, demi membraneux et long biceps) Prenons, par exemple, un « demi membraneux » qui s’est étiré violemment (élongation) Première constatation, il était trop court ! Rétraction due à tonus musculaire exagéré ou rétraction par un travail musculaire concentrique trop intense sans assouplissement postérieur ? Ou autre ?
. Dans le premier cas,
je constate que ce muscle avait une souplesse normale ,il y a une semaine et aujourd’hui, il est rétracté . J’appellerais cela un tonus anormal ( mais tout n ‘est pas lié au tonus)
Dans le deuxième cas, je savais que mes ischios jambiers étaient anormalement raide depuis longtemps.

PREVENTION :
Comment aurais-je pu prévoir cet état anormal ? En utilisant , en plus de tous mes outils, deux techniques : le SGA et la Microkinésithérapie.

A-En SGA, on va tester la raideur anormale de la chaîne musculaire où évolue ce muscle
. Ce muscle appartient à la grande chaîne postérieure, au même titre que le triceps, le grand fessier, les spinaux .

Je demande au sportif de se pencher en avant, puis de faire un dos plat afin de mettre en tension les spinaux. Je découvre alors une raideur globale, mais il me reste à déterminer de façon plus précise, la différence de souplesse entre les ischios et les fessiers. Il me faut alors utiliser un autre test assis.
Avec ces deux tests, je peux déterminer la raideur de la chaîne musculaire postérieure et surtout diriger mon travail sur le groupe musculaire le plus raide. Il faudra étirer obligatoirement cette chaîne postérieure en utilisant une posture adaptée au groupe le plus raide.D’autres éléments auraient pu m’indiquer ce manque de souplesse, foulée plus courte d’un coté, rotation interne du genou et surtout le ressenti du sportif lui même.
L’œil de l ‘entraîneur peut juger un manque de souplesse dans le geste définitif.

Si je résume :--je teste mes chaînes musculaires (antérieure et postérieure….)
--si je suspecte un problème avec les ischios jambiers, je teste ce groupe dans la chaîne postérieure. Je n’oublie pas que d’autres groupes musculaires raides peuvent interférer sur mon problème.--Je peux tester mon muscle dans le geste à réaliser. Dans la foulée, par exemple, est-ce que l’attaque de la jambe antérieure a moins d’amplitude que la poussée postérieure de l ‘autre jambe ?
B-En microkinésithérapie
Je peux utiliser une autre méthode pour vérifier l ‘état de mes ischios jambier.
Pour cela, découvrons quel est l ‘origine des muscles ? Le muscle, appelé « tissu mésoblastique » en embryologie , se différencie à la quatrième semaine de l ‘embryon
Ce tissu mésoblastique va donner : le muscle proprement dit, du derme et d’autres éléments (ligaments, capsule…) Avec la croissance de l ‘embryon, le muscle va retrouver sa forme connue en anatomie et son emplacement mais sa partie dermique issue de ce muscle va aussi migrer dans le corps . En micro kinésithérapie, nous avons établi une cartographie du derme de tous les muscles fonctionnant dans ce mode embryologique.

Il suffira de tester ces zones dermiques pour avoir l ‘état du muscle, la zone dermique se teste avec nos propres mains, nous percevons un rythme vital (3 secondes « allé » et 3 secondes « retour » )
La perte de mouvement ou « vitalité de cette zone dermique est en relation avec celle du muscle correspondant. Ces disfonctionnement sont alors perçus par des mains averties du kiné et nous retrouvons aussitôt le muscle en lésion.

Pour revenir à notre exemple : je suspecte une lésion du demi-membraneux.




Recherchons la zone dermique de ce muscle sur le corps, elle se trouve dans la partie postérieure entre les deux épaules

Nous pouvons alors préciser la quelle des trois portions du muscle est atteinte (faisceaux réfléchi, direct ou récurrent)
La partie du derme qui a perdu sa vitalité (exemple :la partie la plus proche de la colonne correspond au tendon réfléchi, il suffira alors d’effectuer la correction sur cette partie musculaire du demi-membraneux.
La correction réalisée, je peux vérifier la liberté de la zone de projection dermique correspondante, elle doit être libre dans son rythme vital. Le muscle est alors libéré de son agression traumatique et on peut espérer une cicatrisation sans séquelle.

Si je résume :
- je peux tester tous les muscles du corps
- ces muscles sont répertoriés par familles (les axiaux qui correspondent à la couleur bleue, les para-axiaux en vert et les longitudinaux en rouge)
En quelques minutes, vous pouvez trouver le ou les muscles en lésion et pouvoir leur apporter une correction.

SOLUTIONS PROPOSEES
Face à cette recherche, je me retrouve :
A--Je constate une raideur importante d’une ou plusieurs chaînes musculaires.
Reprenons l' exemple du muscle ischio-jambier; celui ci est énormément sollicité dans la vie, par son rôle d'érecteur de jambe, il appartient aux muscles classés " statiques " avec beaucoup de tissus fibreux donc il aura tendance à se rétracter; le sportif par son entraînement lui impose un travail supplémentaire, notamment par une musculation, ce muscle évoluera vers l'hyper tonicité. Cette rétraction entraîne alors un déséquilibre des chaînes musculaires dans le membre inférieur : course plus difficile, frappe de balle moins efficace (la tension des ischios va jouer le rôle de frein et diminue la force du quadriceps) et fatigue plus tôt et plus importante dans le match ou la course.
Rétraction et ses conséquences

La rétraction de cet ischio-jambier perturbe aussi le verrouillage du genou. Un ischio-jambier raide, dans l ‘attaque du talon antérieur, va amorcer le verrouillage du genou avant le triceps, il crée une rotation interne du genou avant la rotation externe du plateau tibial, donc il y aura des risques d' instabilité, des contraintes plus importantes sur les ménisques et des possibilités de traumatismes, types entorses ou autres.


Pour rappel : Stabilité en vissage.
Au contact du sol, les muscles venant du pied vont, par leurs insertions supérieures entraîner une rotation externe du tibia/péroné, surtout le soléaire.
A l ‘inverse, le demi-tendineux et le demi-membraneux, lorsqu’ils prennent leur point fixe au niveau de l ‘ ischion, entraînent le tibia en rotation interne.
Il en est de même au niveau du péroné où l ‘action de rotation externe du biceps est équilibrée par l’influence en rotation interne des extenseurs du pied.
Les influences du bas seront au niveau du genou en rotation externes tandis que les influences venant du haut s’exerceront principalement en rotation interne.
L’action précédente est complétée par le contre vissage que le poplité impose par son étirement quand le genou est en extension. Il imprime une rotation interne du tibia et une rotation externe du fémur. Il est aidé par le tendon récurrent du demi-membraneux.
Cette raideur peut être le point de départ de problèmes dans l ‘articulation du genou.
On comprend alors, que même opéré, un genou ne retrouve jamais son bon fonctionnement si on n’a pas réglé ce disfonctionnement à la base ;

Solution proposée en SGA :
Etirer qui ?
--Etirement de la chaîne la plus raide
--Etirement de la chaîne où se trouve le muscle lésé.

Etirer comment ?
Etirement de la chaîne globale avec un travail de la respiration comme point de départ de toutes les chaînes, respect des règles SGA (mise en tension, contraction de 100g des muscles étirés, globalité)

Si un muscle ayant subit une élongation, le travail d'étirement SGA est à réaliser après un laps de temps. Quand la couturière recoud un tissu déchiré, elle rapproche les deux bords du tissu, ce qui raccourcit ce même tissu.Ici, c'est identique, la cicatrice occasionnée par l’élongation, voir la déchirure va raccourcir le muscle et il faudra ce travail d'étirement. La cellule musculaire est très particulière, par sa taille (40 à 50 microns), puis elle comporte plusieurs noyaux 70 à 80 par millimètre cube qui sont entourés d'une double membrane. Ces cellules sont au repos et elles se réveillent dès qu'un accident musculaire se produit. Elles fabriquent des nouvelles fibres et réparent la déchirure. L'activation de ces cellules a besoin de conditions très spécifiques, elles ne permettent aucune erreur tel que massages appuyés, froid, chaud… et surtout étirements trop forts.
B- Si je ne découvre pas de raideur importante des chaînes musculaires
Remarques :
--l ‘assouplissement n’ apportera pas les réponses positives souhaitées à mon problème.

--Il faut comprendre pourquoi mon muscle garde une tension anormale permanente qui a entraîné cette élongation.

Ne se comporte-t-il pas comme s'il recevait une stimulation électrique de façon continuelle ? Si la lampe de salon se grille une fois par semaine, il serait plus logique de comprendre d'où vient cette hausse de tension anormale plutôt que de changer l'ampoule toutes les semaines.
Si j ‘étais le corps et que j ‘ai quelque chose à dire à ma tête , comment ferais-je ? Ma voiture a compris, elle a tout un ensemble de petites lumières sur le tableau de bord et au moindre problème , elle me le signale. Je n ‘ai bientôt plus d’essence, ça clignote, j ‘ai entendu et compris le message. Je peux continuer à rouler mais je sais que la panne n’est pas loin.Mon corps agit de la même façon, sa petite lumière , c’est la douleur ou un symptôme différent comme cette élongation. Actuellement, quand j’ai une douleur à mon genou ou à mon ischio, que fais-je ? je vais par tout les moyen la faire disparaître, donc je vais effacer ce message sans apporter une solution. Comme si dans ma voiture, j ‘avais mis un bout de sparadrap sur le voyant qui s’allume pour avoir «l ‘esprit tranquille ». En voiture, je n’aurai aucune illusion, je vais droit vers la panne, mais mon corps, lui est plus sympathique au début et va me redire les choses un peu plus tard, c’est ce qu’on appelle la récidive ou le « pas de chance » Et puis de jour en jour, ce message se fait plus violent, il va même dérégler d’ autres parties de la machine..Alors que faire ? Qu’est-ce que soigner ce problème ? mettre du sparadrap ? ou s’occuper du message ? ou peut-être un peu des deux ?
Utilisons une technique qui va à l ‘écoute de ce message !
. L'altération n'est pas du à un choc physique mais à une sur-stimulation nerveuse, qui arrivant dans un circuit, le surexcite, si bien que la synapse, qui a un peu le rôle d'un disjoncteur entre deux circuits, reste branché en permanence, ce qui provoque à la sortie, un influx nerveux parasite qui contracte le muscle en permanence.Cet influx parasite se retrouve par une tension anormale dans le muscle lors de tests de souplesse, le sportif a toujours besoin d'étirer son muscle, mais quelques heures plus tard il retrouve sa raideur. Dans le déséquilibre de notre ischio-jambier, le microkiné recherchera l’origine qui pourrait être « toxique » ou « émotionnelle » par exemple, et stimulera les mécanismes auto correcteurs qui n’ont pas fonctionné au moment de l’agression. . L’ hyper stimulation neurologique va cesser, les pièces osseuses vont retrouver leur harmonie, le muscle va se relâcher et retrouver alors sa tension de base, et permettra un assouplissement durable et efficace.
Qu’est-ce que la MICROKINESITHERAPIE ?C’ est une méthode de rééducation, française, qui à partir d'un déséquilibre musculaire ( dans notre cas), recherche l'origine de ce disfonctionnement. Comme tout organisme vivant, le corps est conçu pour s'adapter, se défendre et s'auto corriger en cas d'agressions traumatiques, émotionnelles, microbiennes ou environnementales. Lorsque l'agression est supérieure aux possibilités de défense de l'organisme, la vitalité du tissu corporel concerné est altérée et la " mémorisation " de l'agression peut faire apparaître différentes manifestations locales ou à distances.
RESUMONS NOTRE TRAVAIL DE PREVENTION :

La micro kiné, technique de prévention en sport
Le micro kinésithérapeute va rechercher toutes les lésions dont le corps n'a pas pu se débarrasser, ces lésions entraînent divers problèmes dans l'organisme et surtout des tensions parasites sur différents muscles du corps. Ces tensions enlevées, le sportif aura moins de chance d'avoir une blessure. Certains évènements de ma vie sont restés inscrits dans les mémoires de mon corps. "J'ai perdu un être que j'aimais", j’ai perdu mon travail, cette agression est inscrite dans mon corps, et je vais la ressentir après par une souffrance morale et surtout physique. Qui n'a pas eu une souffrance physique après un tel évènement ?Cette douleur physique traduit l'inscription d'une problématique dans le corps physique.
La lecture manuelle (sous forme de perte de vitalité des tissus) de cette inscription va nous permettre de comprendre la nature de l'agression initiale et de pouvoir ainsi la remontrer au corps de façon à ce qu'il puisse enclencher son mécanisme d'autocorrection par reconnaissance (antigène - anticorps).

En SGA, on va tester toutes les chaînes musculaires, trouver des raideurs anormales de certains muscles, dans quelle chaîne ils sont rétractés et construire des séances de ré équilibration des tensions musculaires. En quelque sorte on va essayer de gommer les effets néfastes de l ‘entraînement et de la compétition.

QUEQUES RESULTATS
Ce travail est souvent réalisé en utilisant que le SGA.
Il est aussi réalisé en utilisant la micro kinésithérapie.(Equipe de Tours et à Bruxelles)Réalisé en utilisant l ‘association des deux : SGA + micro kinésithérapie
Mon expérience sur le sujet ; Durant la saison 2003/2004, une étude personnelle, sur une équipe de football L2, pendant six mois, m’a permis de constater qu'avec l’utilisation du SGA en parallèle avec la micro-kinésithérapie, concomitante aux entraînements, nous n’avons eu que 6% de blessures, alors que pour la même période, les résultats d ‘une équipe de L1, test , n’utilisant aucune de ces deux techniques, révélait 17% de blessures. Il est difficile de dissocier le rôle de chacune de ces deux techniques, le but était d’avoir le moins de blessé possible sur ces six mois .

























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